Adieu Hephestos 1 - Bonjour Prusa MK4S

Une révolution se dessine avec ce nouveau procédé de fabrication.
paraglandeur
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Imprimante 3D : Hephestos

Possesseur d'une Hephestos 1 depuis 2016, je viens de remiser cette dernière et d'acquérir une Prusa MK4S, comme le laisse entendre le titre de ce post.

Je me permets d'écrire un petit texte sur cette migration dans ce forum vu qu'il n'y a plus de connotation commerciale vis à vis de la marque Hephestos.
Déjà en 2016, Jacques disait que l'impression 3D avait un avenir certain, et qu'elle ne ferait que se démocratiser et se multiplier. J’adhérai totalement à cette pensée. D'aussi loin que mes souvenirs remontent, j'ai toujours démonté des objets. Mes parents disaient que je m'amusait plus en démontant et en remontant (parfois) mes jouets qu'en les utilisant comme tel.

En 2024, mon Hephestos a commencé à montrer des signes de fatigue : carte électronique dont les connecteurs avaient charbonné, difficulté à régler les drivers, et puis dernièrement, casse du tendeur de courroie de l'axe X.
J'ai dû en refabriquer un en bois (si si), ce qui m'a permis d'en réimprimer un de meilleur qualité. Mais du coup j'ai regardé d'un peu plus près les autres pièces de mon imprimante.
Et je me suis rendu compte qu'il m'aurait fallu en réimprimer pas mal, les supports de l'axe Z par exemple.
Et donc cela impliquait un démontage / remontage / recalibrage de la machine.
Rien d'insurmontable en sois, mais si j'analyse sincèrement les choses, cela a été un très bon prétexte pour acheter la machine plus récente sur laquelle je lorgnais depuis pas mal de temps.

Bref, après pas mal d'hésitations, j'ai commandé une Prusa MK4S en kit à monter sois-même.

Si l'évolution technique était là, l'augmentation des prix n'était pas en reste.
D'une Hephestos 1 achetée 400€ en 2016, je suis passé à une MK4S à 900€ en 2024. C'est là que j'ai beaucoup hésité, me demandant si je faisais le bon choix.
"La réponse est vite répondue" comme le dit un jeune décérébré dans une vidéo devenue virale : Oui, cela vaut le coup.
Les technologies mises dans la MK4S sont vraiment impressionnantes, surtout en venant d'une ancienne génération de machines comme c'est mon cas.

Au niveau montage, tout est prévu :
- Une doc très bien conçue avec des photos claires et précises. La qualité des prises de vues font qu'il n'y a jamais de doute. Ainsi, aucune partie n'est sous-exposée, preuve que les photos ont été faites par un professionnel. Les photos sont détourées, et il n'y a jamais de reflets gênants.
- Les câbles sont à la bonne longueur, il n'y aura donc pas de fils pendouillant. Le cable-management a été pensé, cela se voit. Par exemple, les longueurs des câbles d'alimentation des moteurs droit et gauche de l'axe Z sont de longueur différentes. Dans la même philosophie, les fils qui vont de la carte électronique à la tête d'impression sont enveloppés dans une gaine semi rigide dans laquelle on insert une tige en plastique rigide, qui va ainsi donner une jolie courbe à l'ensemble.
- Les pièces imprimées le sont avec des tolérances telles que les écrous y rentrent en force mais sans trop forcer.
- On sent que tout a été bien pensé. La R&D a bossé, et du coup on comprend et on accepte la facture élevée.
- L'unique carte électronique elle même est bien pensée, avec les connecteur regroupés en périphérie dès que c'est possible.
- Les roulements rentrent dans leur logement avec un petit clic qui rassure quant à leur maintiens. Et de toutes façons, il y a des petits pads en caoutchouc fournis pour que les roulements ne risquent vraiment pas de bouger.
- La tête d'impression est très compacte, la priorité est mise au refroidissement du filament à sa sortie de la buse.
- La buse quant à elle est d'une seule pièce, depuis la partie inférieure (extrudeur) jusqu'au sommet, là où le filament est introduit. Il n'y a plus de PTFE qui risque de se déformer avec le temps.
Cette buse est maintenue en place par 2 grosses molettes très faciles à dévisser à la main pour la changer
- De jolies pièces imprimées font une carrosserie qui masque toute la partie câblage.
- L'entrainement du filament se fait par une belle pièce en métal
- Toutes les vis sont empaquetées dans des sachets étiquetés, et il y a du rab partout. Et comme si cela ne suffisait pas, il y a une pochette avec des pièces de spare.

Bref, si j'ai mis une bonne dizaine d'heures à monter l'imprimante, cela s'est fait sans problème ni prise de tête, mais plutôt avec émerveillement devant toute cette intelligence et bienveillance (lors du montage, vous avez même des temps de pause où l'on vous préconise de prendre quelques bonbons dans le sachet fourni :D )

Enfin vient le moment de donner vie à votre machine en mettant le contact.
Et là aussi tout est automatisé : Une fois le choix de la langue effectué (sur l'écran tactile) une procédure d'autocalibration se lance. Il n'y a plus de contacteur de fin de course, et se sont les drivers des moteurs qui sont capable de détecter quand un moteur force. Du coup, fin de course, horizontalité de l'axe X et nivelage du plateau utilisent ce système.
Le plateau chauffant alimenté en 24V monte rapidement en température et toutes les impressions commencent avec un nivelage automatique de la surface d'impression. Ce nivelage est intelligent, c'est à dire que seule la surface occupée par l'impression sera nivelée, et non pas la totalité du plateau.
Suite au nivelage, la buse est amorcée par l'extrusion d'un petite quantité de filament, sur une épaisseur d'un petit millimètre, hors zone d'impression, puis l'impression elle-même se lance.

Avec ce système, la 1ere couche est toujours de très belle qualité, et c'est maintenant avec confiance que je lance mes impressions.
L'écran de contrôle tactile et en couleur donne toutes les informations pertinentes, comme le temps d'impression écoulé, le temps d'impression total estimé, ainsi que l'heure de fin d'impression.

Au niveau connectivité, la carte électronique peut être connectée à votre réseau soit via WiFi, soit pâr une câble RJ45.
Un raspberry peut prendre le contrôle de la machine via un port USB C. J'ai donc pût reconnecté sans soucis l'Octoprint qui me permettait de gérer mon Hephestos.
Mais du coup, il ne me sert plus vraiment, puisque la Prusa intègre nativement son équivalent :
On peut s'y connecter directement par son adresse IP et on a alors accès à une interface de gestion pour y envoyer des fichiers qui pourront être stockés sur la clé USB que l'on peut insérer sur le côté de l'écran de contrôle.

Comme je reste toujours assez critique sur les vidéos postées par des gens qui ont reçu l'imprimante pré-montée et en cadeau, j'étais un peu sceptique sur la réalité de ces vidéos, mais force est de constater que la rapidité et la qualité d'impression sont réellement au rendez vous.


En conclusion, je suis réellement ravi de cette nouvelle imprimante qui marque, pour moi qui vient d'une Hephestos 1, une énorme avancée technique.
Depuis quelques semaines qu'elle est sur mon bureau, je lance maintenant des impressions en toute confiance, et non plus en attendant que la 1ere couche soit terminée, comme sur mon ancienne machine.

J'espère que vous avez bien compris que le but de ce post n'était pas de faire une publicité pour la MK4S, mais pour vous donner mon ressenti d'ancien utilisateur d'une imprimante 3D d'ancienne génération.
Avec les machines actuelles, on voit à quel point la technologie a évolué, et combien il est devenu simple d'imprimer des choses.
Là où nous avons passé des heures à chercher comment résoudre des problèmes d'impression, la qualité des montages actuellement proposés ainsi que l'évolution des slicers nous permet d'oublier ces soucis et de nous focaliser sur la création.

De toutes façons, tant que ce forum perdurera j'y resterait, pour l'ambiance maker et la qualité des réponses que l'on y trouve.
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Jacques
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Bravo, excellent choix, selon moi.
Ta description est pragmatique et a l'intérêt d'émaner d'une personne qui a une grande expérience d'utilisation d'une imprimante 3D. Clairement ca donne de la crédibilité à ton récit.
Il sera intéressant d'avoir ton point de vue sur cette imprimante et ses évolutions au fil de ton utilisation en particulier sur le plus qu'elle apporte mais aussi éventuellement sur ses points négatifs par rapport à l'ancienne génération.

Félicitation à toi :goodguy:
Des idées d'améliorations https://www.thingiverse.com/Premium/designs
Une question, une précision, un manque de pièces détachées, posez vos questions ici même.
Vermandois
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C’est effectivement une très bonne machine pour une utilisation loisirs, malheureusement pour passer des filaments techniques il faut changer de buse (assez chère chez Prusa) et la mettre dans un caisson (celui de Prusa est cher et très basique car sans chauffage.
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